Général Vandamme
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L'enfance flamande
Maison natale de Dominique Vandamme à Cassel (Fonds Descamps)
Dominique René Van Damme (l'orthographe en un seul mot n'est arrivée que plus tard) est né le 5 novembre 1770 dans la petite ville de Cassel dans la Flandre française. Son père, Maurice Van Damme, originaire de Moorslede en Flandre occidentale, était maître chirurgien juré à Cassel . Il avait épousé la fille d'un bourgeois de Cassel Barbe-Françoise Baert et de cette union naquirent Dominique René, Louis François Corneille qui mourût jeune, et Valentine Barbara Isabelle à laquelle Dominique resta toujours très attaché. Malheureusement Dominique perdit sa mère en 1775 et son père se remaria avec Catherine Termyn. Le comportement autoritaire de son père, les relations qu'on peut deviner tendues avec sa belle-mère ont très probablement contribué au caractère difficile, impertinent et rebelle de Dominique.
Il est scolarisé au collège des Récollets de Cassel, mais il suffit de lire le règlement de cette institution pour comprendre qu'elle ne pouvait convenir en rien à un esprit contestataire.
Le 2 mars 1786, le jeune Dominique entre à l'école militaire du général Biron (*) d'où il sortira le 11 juin 1788. Etudes certainement peu brillantes, puis qu'il s'engage comme simple soldat dans le bataillon auxiliaire des colonies. Les troupes coloniales recrutaient ceux dont les autres régiments de l'armée du roi ne voulaient pas.
(*) Si quelqu'un possède des renseignements sur ce sujet, ou sait où les trouver, nous sommes preneurs
La Martinique
Embarqué pour la Martinique le 2 février 1789 sur la flûte (navire armé servant de transport) Uranie, il débarque le 31 mars 1789.
Que sait-on de Van Damme à cette période ? Pratiquement rien (*), et c'est regrettable car il se passe énormément d'événements en Martinique. Les remous de la Révolution, associés à une situation sociale explosive et au caractère chaud des insulaires, provoquent des émeutes et même une quasi guerre civile. Comment Vandamme a-t-il réagi ? Mystère. Il est nommé rapidement caporal puis sergent .Mystère aussi que son retour en France le 29 avril 1790. La courte durée de son séjour en Martinique n'est pas normale. Beaucoup de commentateurs parlent d'une désertion, sans que nous en ayons trouvé la preuve. Albert Du Casse, dans le tome premier de son livre Le général Vandamme et sa correspondance (Ed. Didier & Cie 1870), présente un certificat de bonne conduite établie par son chef de corps. Entre les deux interprétations, il faut choisir (*) ! Quoi qu'il en soit, ce départ a pu être causé par les conditions excécrables de vie des soldats, une mésentente avec des supérieurs, le mal du pays auquel il est tant attaché, la volonté de participer à cette révolution à laquelle il adhère ... ou un mélange de ces motivations.
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(*) Si quelqu'un possède des renseignements sur ce sujet, ou sait où les trouver, nous sommes preneurs
Le retour à Cassel
De retour en France, Van Damme rejoint la société des Amis de la Constitution à Cassel où il exprime et met en pratique ses idées révolutionnaires. Il commande un temps les grenadiers de Cassel, puis , réclamant un rôle plus actif dans la guerre, il s'engage comme simple soldat dans le régiment de Brie (14° de ligne). Il en est rayé des rôles le 24 juillet 1792 et se trouve en congé définitif le 24 août 1792. C'est alors qu'il est autorisé à créer, enrôler et mettre sur pied la compagnie des chasseurs de Cassel, à laquelle on attachera le nom de Vandamme.
les campagnes des années II et III de la République
La compagnie Vandamme participe à la campagne de 1792-1793 en Belgique et en Hollande. On retrouve la compagnie en garnison à Anvers en décembre 1792. Mais ce n'est qu'à partir de la campagne qui débute le 6 septembre 1793 que le nom de Vandamme commence à être mentionné dans les documents officiels.
Pour Vandamme, la campagne de l'an II commence à Godewaersvelde le 5 septembre 1793. Nommé chef de bataillon la veille, celui qui jusqu'alors ne commandait qu'une simple compagnie, se retrouve à la tête d'une colonne de 4.800 hommes. Il marche sur Poperinghe, bivouaque à Proven, poursuit vers Hondschote où il est accueilli l'après-midi du 7 septembre par un feu nourri qui l'empêche de pénétrer dans la ville.
Hondschoote (8 septembre 1793)
Rejoint par le reste de l'armée, Vandamme constitue l'avant-garde de l'attaque, face à un ennemi (anglais et Hessois) bien retranché et ayant établi une batterie de canons au peid du moulin, face à la seule route laissée praticable à la suite des inondations. Le général Berthelmy, dans une lettre adressée au ministre de la Guerre résume bien le combat : "Avec 18.000 hommes, nous venons de forcer Hondschoote, qui était défendu par 15.000 ennemis, la pluspart anglais. Ils étaient bien retranchés et ce pays est abominable pout la guerre ; il est coupé de haies, de bois et de fossés ; on ne voit pas à quatre pas devant soi, on ne se bat pas, on se poignarde, c'est le mot. Il est aisé d'imaginer que l'avantage est dans un tel pays pour celui qui attend. [...] L'affaire a été longue et très chaude, elle a été terminée à la baïonette, comme les jours précédents. Ce moyen est infaillible avec les sans-culottes."
L'infanterie légère de Vandamme, à l'aise sur un terrain difficile, fait merveille.
Mais le général Houchard (général en chef de l'Armée du Nord), bien que vainqueur, tergiverse, hésite à poursuivre l'ennemi : ce n'est qu'après une journée qu'il donne à Vandamme l'ordre de poursuivre. Mis en accusation, Houchard sera condamné à mort pour cela, comme l'avait été son prédécesseur Custine, pour "trahison" et le sera son successeur D'Avaisne pour ne pas avoir suivi les ordres.
Les qualités militaires de Vandamme avaient été remarquées, et pour dire vrai, on avait des difficultés à trouver des généraux. C'est ainsi qu'il fut promu général de brigade le 8 octobre 1793. Il n'avait pas encore 23 ans !
Suite en cours d'écriture
Pour vous faire patienter ...
En attendant la suite de notre rédaction, voici ce qu'en dit Wikipedia :
Combats en Belgique
Les armées de Hanovre occupent Hondschoote. Les Britanniques campent devant Dunkerque, qu'ils menacent d'envahir. Il commande le bataillon de Cassel qu'il mène, en avant-garde, lors de la bataille d'Hondschoote du 6 au 8 septembre, sous les ordres de Houchard4. Le 27 septembre 1793, à 22 ans, il est promu général de brigade et participe à la prise de Furnes le 30 vendémiaire an II. Il contribue, le 1er thermidor, à la prise d’Ypres. En juillet 1794, lors de la prise de Nieuport sous les ordres de Moreau, une grande partie des émigrés qui s'y étaient réfugié furent massacrés. Contraint de se retirer devant des forces supérieures, il perd une partie de son artillerie. Dans cette même campagne, il se distingue devant Vanloo et prend Menin.
Pendant celle de l’an III, commandant par intérim la division de Moreau, il emporte le fort de Schenk le 16 brumaire, et le 19, il chasse l’ennemi de Budwich. Néanmoins, lors de la réorganisation de l’état-major de l’armée, le 25 prairial, il est mis en congé de réforme. Cette disgrâce provient de ce qu’il a été dénoncé comme terroriste et comme ayant livré Furnes au pillage5. Toutefois, le Comité de salut public, par arrêté du 7 vendémiaire an IV, le remet en activité de service.
Passage aux armées de l'Ouest
Envoyé dans l’Ouest le 29 septembre 1795, il retrouve rapidement son grade dans l'armée de Sambre-et-Meuse commandée par Jourdan, puis dans l'armée de Rhin-et-Moselle. Il enlève, le 27 thermidor de la même année, la porte qui défend la petite ville d’Alpirsbach, passe le Lech, sous le feu le plus meurtrier, et à l’attaque des hauteurs de Friedberg, se précipitant sur les Autrichiens à la tête de trois régiments de cavalerie légère, il leur prend 16 pièces de canon, et les poursuit le sabre aux reins jusque dans la vallée de la Sarre. Quelques jours après, il se fait encore remarquer par une attaque impétueuse des retranchements de Kehl et de Huningue. L’année suivante, au passage du Rhin à Diersheim, où il a un cheval tué sous lui, il effectue le premier débarquement, pénètre au-delà de Gengenbach et bat l’ennemi entre Zimmern et Renchen, et le chasse sur le Kniebis.
L’attentat commis à Rastatt ayant rallumé la guerre, Vandamme, qui a été nommé général de division le 17 pluviôse an VII, a le commandement de l’aile gauche de l’armée du Danube. Un jour que faiblement accompagné, il va à l’aventure reconnaître les avant-postes ennemis, il tombe dans une embuscade de dragons du régiment de Latour. Presque aussitôt abandonné des siens, il lutte seul contre 8 adversaires, en tue 2, met les autres en fuite et regagne le camp français. De nouvelles accusations ayant été dirigées contre lui, le Directoire, par un arrêté du 8 floréal, le traduit devant un conseil de guerre, mais un autre arrêté en date du 2 fructidor annule le premier. Alors le ministre envoie Vandamme sur les côtes du Nord-Ouest, afin de pourvoir à leur défense. Cette opération terminée, le 19 septembre 1799, il est placé cette fois dans l'armée de Hollande sous les ordres de Brune, se rend aux Pays-Bas, alors envahie par les forces combinées de l’Angleterre et de la Russie. Placé à l’aile gauche de l’armée gallo-batave, il prend une division russe tout entière à la bataille de Bergen, et contribue puissamment à la victoire française à la bataille de Castricum. Il poursuit Frederick, duc d'York et Albany, jusqu'à son rembarquement.
Le Consulat
Après peu de jours passés à Cassel pour se remettre de ses fatigues, le 20 janvier 1800, il retrouve son ami Moreau dans une campagne de l'armée d'Allemagne qui est couronnée de succès : il se trouve au passage du Rhin par l’armée de ce nom, fait capituler le fort de Hohentweil, que défendent 80 pièces de canon, et combat ensuite à Hohenwiel le 2, à Stockach le 3, à Engen le 4, à Moeskirch le 5, à Menningen le 10. Le 8 août 1800, il se marie à Cassel avec Marie Françoise T'Kint. Le 17 août 1800, il est accusé cette fois d’abus et d’irrégularités administratives, il est de nouveau destitué, mais pour très peu de temps puisqu'il est affecté à l'armée des Grisons sous les ordres de Macdonald. Mis en traitement de réforme, le 29 thermidor an VIII, et rappelé, le 19 fructidor, au service actif, il commande l’avant-garde de l’armée dite « de réserve », avec laquelle il franchit le Splügen.
Le 9 février 1801, la paix de Lunéville met une fin à une campagne difficile, où Vandamme s'illustre très souvent. Accueilli à son retour de la manière la plus flatteuse par le Premier Consul, il en reçoit une paire de pistolets de la manufacture de Versailles. Nommé membre de la Légion d'honneur, le 19 frimaire an XII, et grand officier de l’Ordre le 25 prairial suivant, alors qu’il a sous ses ordres la 2e division du camp de Saint-Omer.
Général de l'Empire
Les premières campagnes impériales
Le 6 octobre 1805, c'est la première campagne d'Allemagne de Napoléon Ier. Vandamme, qui commande la 2e division dans le IVe corps d'armée du maréchal Soult, a le 13 vendémiaire, l’honneur de porter les premiers coups à l’armée autrichienne en culbutant, au pont de Donauworth, le régiment de Colloredo qui déplore la perte de 60 hommes et 150 prisonniers. Le 2 décembre 1805, lors de la bataille d'Austerlitz, il se bat pour la conquête du plateau de Pratzen et repousse l'infanterie russe à la baïonnette avant d'emporter le village d'Augezd puis celui de Telnitz. Sa division occupe la gauche du maréchal Soult. La victoire est décisive : 45 000 Russes et Autrichiens tués, blessés ou prisonniers (dont 15 généraux russes), 40 drapeaux et 120 canons pris. Ces actions valent à Vandamme, le 3 nivôse, la dignité de grand aigle de la Légion d'honneur, ainsi qu’une habitation dans les polders de l’île de Cadsand.
Le 2 décembre 1806, Napoléon l'envoie aux côtés de son frère Jérôme. À la tête d'une division wurtembergeoise, il s'empare de Glogau le 5 décembre, fait tomber Breslau qui capitule le 4 janvier 1807, Brieg-sur-Oder le 17 janvier, Schweidnitz le 8 février, Neisse le 16 juin. Se portant ensuite sur Glatz, il force, le 23 juin, le camp retranché établi en avant de cette ville. Le 22 octobre 1806, il est fait grand-croix de l'Ordre royal de Hollande et Frédéric de Wurtemberg le fait grand-croix de l'Ordre militaire.
La campagne de 1809 et le camp de Boulogne
L’Empereur lui a donné le commandement de la 16e division militaire le 11 septembre 1807, et l’a investi de celui du camp de Boulogne le 16 août 1808 ; il l’envoie, le 11 mars 1809, à Heidenheim, se mettre à la tête de 10 000 Wurtembergeois formant le 8e corps de la Grande Armée avec lequel, le 29 avril et conjointement avec le maréchal Lefebvre, il bat à Abensberg la division autrichienne du général Thierry, prend le 22 avril 1809 à la Bataille d'Eckmühl le château et le village de ce nom et le 17 mai, repousse vigoureusement l’ennemi à Urfar. En juillet 1809, il est blessé à Wagram. Réintégré, à son retour de l’armée, dans le commandement du camp de Boulogne, occupé pendant son absence par le général Sainte-Suzanne, il se permet de s’installer violemment dans la maison du maire et de faire jeter dehors les meubles qu’il ne trouve pas à sa convenance6. Napoléon l'envoie dans la 14e division militaire, après l’avoir nommé, le 1er janvier 1811, président du collège électoral de Hazebrouck. Il l’a quelque temps auparavant créé comte d’Unsebourg.
La campagne de 1813 et le désastre de Kulm
Quoique destiné à commander les troupes westphaliennes faisant partie de l’armée expéditionnaire de Russie, il ne fait point cette campagne, ayant été mis en disponibilité le 6 août 1812, par suite de ses démêlés avec le roi Jérôme. Rappelé à la Grande Armée le 18 mars 1813, il y commande le 1er corps. Maître de Haarbourg le 27 avril, le 29 il occupe l’île de Wilhemsburg, ce qui lui permet de commencer le bombardement de Haarbourg, que l’ennemi évacue dans la nuit du 30 au 31, et il se prépare à marcher contre les Russes, quand un armistice suspend momentanément les hostilités.
Celles-ci étant reprises, il s’empare, le 25 août, de Perne et de Hodendorf, défait le 28, le duc de Wurtemberg, à qui il fait 2 000 prisonniers, passe une gorge des Monts métallifères entre la Saxe et la Bohême et marche sur Kulm (au nord d'Ústí nad Labem), où 15 000 Russes et Autrichiens commandés par le général Ostermann puis par le général Barclay de Tolly, le contraignent à rétrograder après un combat opiniâtre. Le 30 août, le général Kleist et ses Prussiens attaquent la position de Vandamme sur ses arrières et déterminent le sort de la bataille7. C'est la défaite de Kulm. Il est capturé par des cosaques alors qu'il tente de sauver son armée et est fait prisonnier, emmené à Moscou, puis transféré à Viazma8.
La campagne de Belgique
En 1814, à la signature de la paix, il est de retour en France le 1er septembre, et est assigné à résidence à Cassel par ordre du gouvernement. L’événement du 20 mars 1815, le ramène sur la scène du monde. Il se rend aussitôt à Paris. Pendant les Cent-Jours, il se rallie à l’Empereur qui le fait pair de France. Le 9 avril 1815, Napoléon le place à la tête du 3e corps d’armée, avec laquelle, après la bataille de Ligny, il obtient un avantage significatif à Wavre. Il poursuit l’ennemi lorsqu’il apprend le désastre de la bataille de Waterloo9. Cependant, constamment harcelé par les Prussiens, il opère sa retraite en bon ordre, passe la Sambre à Namur, sans qu’ils osent l’inquiéter, et continue son mouvement rétrograde sur Paris, où il ramène son corps d’armée presque intact ainsi qu’un matériel considérable10. Il occupe alors Montrouge, Meudon, Vanves et Issy. Plusieurs généraux, à la tête desquels on remarque Philibert Fressinet, viennent l’y trouver pour lui offrir le commandement en chef de l’armée : il refuse. Paris étant occupé par les alliés, il se retire derrière la Loire, et envoie sa soumission au roi, ce qui ne l’empêche pas d’être compris dans l’ordonnance du 24 juillet.
La Restauration
Il meurt à Cassel le 15 juillet 1830. Son nom est inscrit sur le côté Nord de l’arc de triomphe de l'Étoile.
Date de dernière mise à jour : 23/09/2017